Sibiu, ville moderne et occidentale, conserve son ancienne bourgade médiévale florissante, avec des nombreux édifices baroques érigés sous la domination des Habsbourg, a partir de 1699. Fondée par des colons allemands au XIIe siècle, elle fut le centre culturel traditionnel des Saxons (ainsi qu’il est d’usage d’appeler les Allemands de Transylvanie) et demeura même exclusivement allemande jusqu’au milieu du XIXe siècle; ensuite, elle se roumanisa peu à peu, jusqu’à devenir à majorité roumaine dans les années 1930; aujourd'hui, en particulier après l’exode massif des Saxons vers l’Allemagne, pour motifs économiques, la ville est roumaine en très grande majorité (plus de 95 %). Sibiu (Cibinum), ultérieurement appelée Hermannstadt, a été fortifiée au Moyen Age par des murailles en brique rouge, d'ou sa dénomination de "citadelle rouge".
Préservée autant des ravages de la guerre que des plans d’urbanisme de l’ère Ceausescu, elle a conservé, de différentes époques (gothique, renaissance, baroque), nombre de monuments de l’architecture religieuse, civile et militaire, ainsi qu’une multitude de demeures anciennes. Sa désignation comme Capitale européenne de la culture pour l'an 2007, conjointement avec Luxembourg, a incité la municipalité à mener une campagne de restauration et d’embellissement de grande ampleur. Ses monuments, alliés à la richesse de ses musées (particulièrement la pinacothèque Brukenthal) et aux attraits de la région environnante, font de cette ville un centre touristique de premier ordre.
La ville haute (Orasul de sus) est depuis l’époque moderne le centre névralgique de Sibiu, et en concentre la plupart des monuments et curiosités. Elle s’articule autour de ses trois places historiques; la Piata Huet (la plus ancienne), la Petite Place, et la Grande Place, d’ailleurs fort peu éloignées les unes des autres. Les flancs sud et est de la place sont occupés par des maisons à deux ou trois étages, dont les combles sont percés de lucarnes en forme d’amande avec en leur centre de petites fenêtres, qui les font ressembler à des yeux, d’où leur nom de « yeux de Sibiu ».
À l’angle nord-ouest de la Grande Place se dresse le Palais Brukenthal, un des monuments baroques les plus importants de Roumanie. Érigé entre 1777 et 1787, il servit de résidence principale au gouverneur de Transylvanie, Samuel von Brukenthal. La place Huet est dominée par la cathédrale évangélique (allemand Evangelische Stadtpfarrkirche), construite au XIVe siècle en lieu et place d’une église romane antérieure. Prenez garde lorsque vous traversez le Pont des mensonges, le premier port en fer forgé de Roumanie (1859).La légende veut qu'il s'effondre sous les pas du menteur.
Le centre historique est depuis 2004 en instance de reconnaissance par l’UNESCO au titre de patrimoine mondial.
Sibiu peut se prévaloir d’un ensemble de musées de grand intérêt, organisés en une douzaine d’institutions, qui soit détiennent des collections d’art et de peinture, soit se consacrent aux arts décoratifs, à l’archéologie, à l’anthropologie, à l’histoire, à l’archéologie industrielle, à l’histoire des arts et métiers, ou aux sciences naturelles.
Le centre historique de Sibiu est depuis 2004 reconnu par l’UNESCO au titre de patrimoine mondial.